Les mails enflammés qu’on échange et qu’on finira par publier dans un blog anonyme, parce que ce serait dommage de laisser perdre tant d’érotisme à la seule fin que nos proches puissent encore nous regarder sans rougir.
Les conversations textes sur MSN qui virent au jeu de rôles pornographique et nous laissent plus frustrés que jamais, mais aussi enivrés et réconfortés par l’harmonie de nos pulsions.
Les conversations vocales sur Skype tard dans la nuit – les chuchotements qui disent notre amour et notre souffrance d’être si loin l’un de l’autre les soirs où l’on n’aspire qu’à dormir peau contre peau.
Les textes que l’on s’inspire mutuellement : ceux qui jaillissent comme des évidences irrépressibles, ceux sur lesquels on peine pendant plusieurs jours sans jamais parvenir au résultat souhaité, ceux qui meurent dans l’œuf parce qu’on ne trouve pas le bon angle pour les aborder ou les mots justes pour les mettre en forme.
L’écriture qui est la seule forme d’art que l’on partage réellement, dont on connaisse tous les deux les affres et les satisfactions malgré des approches assez différentes.
Les discussions à cœur ouvert sur nos blessures, nos angoisses, nos aspirations et nos doutes ; sur les échecs de notre passé, les difficultés de notre présent et nos espoirs pour l’avenir ; sur notre rapport au monde, à la création et aux gens qui nous entourent.
Les mots sont le sang de notre relation.
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