Nowel

Je l’ai déjà dit dans ce blog (et dans son prédécesseur probablement): Noël m’emmerde. Et pas juste parce que c’est une période riche en mauvais souvenirs pour moi. Je déteste les festivités obligatoires, le côté grand-messe de la consommation. Se ruer dans les magasins avec le reste du troupeau bêlant*, envoyer des cartes de voeux à des gens qui ne répondent jamais, tuer un pauvre arbre qui se vengera en semant des aiguilles que l’on retrouvera incrustées dans la moquette jusqu’au 31 juillet, bouffer jusqu’à la nausée et devoir afficher une humeur joviale de circonstance… Si quelqu’un peut m’expliquer en quoi c’est une façon cohérente de célébrer la naissance de Jésus et les valeurs chrétiennes, je suis preneuse.
Ca tombe bien pour mes mômes que j’en aie pas, parce que j’aurais jamais accepté de leur mentir en leur faisant croire au Père Noël. J’ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance, mais je me rappelle avoir eu méchamment l’impression que les adultes me prenaient pour une bille avec leur histoire de gros bonhomme qui avait le temps de faire le tour de la Terre en une nuit et qui passait par la cheminée pour déposer des cadeaux sous le sapin alors que dans notre immeuble le truc le plus approchant c’était le conduit du vide-ordures. Personne a eu besoin de m’expliquer que ça existait pas; un jour vers 4 ans et demi j’ai déclaré à ma mère que c’était juste pas possible. Si j’avais un gamin, je voudrais ne jamais le prendre pour un con. Et aussi lui épargner le jugement des autres sur les jouets sexués, « les poupées c’est pour les filles et les voitures pour les garçons ». Autant dire qu’il m’en voudrait sans doute à mort de lui fabriquer une enfance aussi décalée.
Bref. En même temps, je peux pas zapper complètement le truc sous peine de passer encore pour une qui veut faire son originale à tout prix. Coup de bol, ma famille est assez soft de ce côté-là. On a arrêté les cadeaux entre adultes ; on se fait une bouffe festive mais raisonnable le soir du 24 et basta. Depuis quelques années, on réussit même à esquiver la bûche traditionnelle de Mère (imaginez le truc le plus écoeurant du monde, rajoutez encore un peu de beurre et de sucre et vous y êtes presque; c’est pas un dessert au chocolat mais une bombe au cholestérol). Honnêtement, la seule chose qui m’importe en cette fin d’année c’est de voir les gens que j’aime et de tourner la page de 2006**.
*Alors que je peux m’y ruer en toute tranquillité le reste de l’année!
**Pour attaquer celle de 2007 qui est déjà blindée – voir post précédent.

8 réflexions sur “Nowel”

  1. Ce sont les païens qui festoient et s’offrent des cadeaux pour la naissance de Jésus 😉

    Nous on se réunit, on prie et on ne s’offre qu’une clémentine (voir une mandarine quand on est un peu oufs !!)

    Maintenant pour le gros bonhomme rouge c’est américain ( Merci Coca 😉 ) Le notre n’était pas gros !

    En Lorraine les cadeaux se donnent le 6 décembre pour la St Nicolas ( Santa Claus Ho ho ) et le 25 c’est messe et famille.

    Voilà, c’était un nouvel épisode de la famille Ingalls lol

    à suivre

    Bisous & Joyeux Noël tout de même

    Joy to the world, the lord is come
    Let us receive our king ….

  2. I stand corrected.

    Note, une clémentine c’est toujours mieux qu’un cadeau fabriqué par ta nièce… Au moins tu la manges et hop y’en a plus! 😉

  3. Et après on se demande pourquoi on trouve, au bord des fenêtres ou des toitures, tant de cadavres de Père Noël suicidé, que le vent balance doucement…

  4. Oh mon Dieu !!! Que je les hais ces pères noël que tout le monde colle aux balcons, fenêtres et autres ….

  5. Si je trouve personne pour garder mes chats je finirai comme eux, de désespoir! Faut juste que je trouve un truc assez long et assez solide. Chui pas sûre que la ficelle à poulet ou les rubans de scrap fassent l’affaire.

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