« L’envers c’est les autres »

Parce que je bosse dans l’édition, j’écope régulièrement de manuscrits rédigés par des copains de copains persuadés d’être la nouvelle Amélie Nothomb ou le nouveau Frédéric Beigbeder. La plupart du temps, ils me tombent des mains au bout de deux pages: orthographe et grammaire ineptes, style bancal, propos d’une indigence crasse… Comme je ne mens jamais mais que je n’aime pas non plus démolir les efforts artistiques de gens qui ont mis tout leur coeur dans leur projet, je suis toujours assez bien emmerdée quand ils me demandent, l’oeil brillant: « Alors, t’en penses quoi? »

Hier soir, je suis allée à la première de « L’envers c’est les autres », pièce écrite par un blogueur belge grand romantique devant l’éternel et néanmoins ami. Je redoutais de masquer mes bâillements pendant une heure et demie et de devoir, à la fin, me fendre d’un sourire gêné et d’une remarque enthousiaste sur la qualité de l’éclairage. Et puis non. C’était drôle, avec une mise en scène dynamique et pleine de trouvailles. Au point que je me suis quasiment abstenue de tripoter mon compagnon de table avant le salut final, c’est dire! Pour le pitch, l’endroit et les horaires, c’est par là:

http://www.osamoelle.be/programme.html

[Au sujet de l’endroit: le café-théâtre se trouve au fond d’une cour et il est mal signalé. Hawk et moi sommes donc rentrés chez les voisins, qui finissaient de dîner et nous ont imperturbablement offert un riz au lait avant de nous diriger vers le fond de leur appart’, partie escalier + toilettes. Décidément le Belge est farceur.]

Baud: elle était vraiment bien, ta pièce. Way to go, baby 🙂

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