Exit sorrow, enter morrow

Eu confirmation aujourd’hui de la crapauditude et du fauxjetonnisme absolus de l’Homme. Ce qui devrait achever de me consterner, mais non. Je suis au-delà de la consternation. Soulagée de me rendre compte que sur ce coup-là, je n’étais pas juste parano, que d’autres gens sont parvenus aux mêmes conclusions que moi et que décidément, c’est une bonne chose que cette histoire soit terminée car j’ai déjà perdu bien assez de temps avec ce triste individu. Pas un vrai méchant: juste un frustré, un lâche et un menteur. Des petites faiblesses que la plupart d’entre nous manifestent un jour mais qui additionnées et répétées constamment, sans la moindre remise en question, donnent un pur handicapé de l’affect. Il ne mérite même pas que je le haïsse, juste que je le méprise et que je l’oublie.

Dieu sait que je ne suis pas un modèle de droiture. J’ai fait quelques trucs assez moches dans ma vie (les pires, inspirés par lui). Mais je suis incapable de mener mes proches en bateau, de faire semblant d’être quelqu’un d’autre que moi. Bien sûr que je pourrais jouer un rôle: je l’ai fait pendant des années autour d’une table, d’une façon plutôt crédible je crois. Je le fais encore dans la vie de tous les jours quand je joue à l’adulte compétente et autoritaire. Mais je ne vois pas à quoi ça me servirait avec ma famille et mes amis. Si je ne peux pas admettre mes failles devant eux, pleurer sans avoir (trop) honte de moi, dire « putain là je morfle un maximum soutenez-moi », quel intérêt? Le prix d’avoir une image parfaite, c’est que la personne à laquelle les gens finissent par s’attacher n’existe pas réellement. Et je préfère cent fois être aimée pour ce que je suis qu’admirée pour ce que je ne serai jamais.

3 réflexions sur “Exit sorrow, enter morrow”

  1. Tu sous-entends que c’est héroïque de leur part, c’est ça? lol
    Bon anniversaire Autre Moi…

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