…Et dit à Captain qu’il valait mieux qu’il rentre chez lui. Nous revenons à l’instant de la gare où nous avons échangé son billet de mercredi contre un autre pour demain. Aujourd’hui eût été préférable, mais il ne restait pas de places.
Je m’en veux terriblement. Je sais que je suis en train de lui faire ce que l’Homme m’a fait il y a quelques mois. Les circonstances ont beau être différentes, le résultat est le même: une personne qui a mis tout son coeur dans une relation se fait jeter sans aucune raison valable, bien qu’ayant déployé des trésors de patience et de bonne volonté. Je ne comprends pas ma réaction de rejet viscéral. Je peux en lister certaines composantes, mais leur somme n’explique pas tout. En tout cas si je me suis réellement lancée dans cette histoire pour remonter ma self-esteem, c’est râpé à 110%. Non seulement je me trouve toujours aussi nulle, mais en plus, je me rends compte que je peux encore être injuste, capricieuse et cruelle comme à 20 ans. Quinze ans de travail sur moi envolés en quelques jours. Va falloir que je me résigne: ma foutue cyclothymie me pourrira sans doute la vie jusqu’au bout.
En attendant, Captain est dans la pièce d’à côté, probablement très encombré de lui-même. Comme je l’ai fait quand j’étais à sa place, il prend sur lui pour rester calme et ne rien laisser paraître – parce que bon, le reste étant déjà paumé, autant conserver au moins sa dignité (du moins, ça a été mon raisonnement à l’époque). J’aimerais lui dire combien je suis désolée, mais je ne vois pas trop à quoi ça servirait. Je voudrais surtout qu’il sache que ça n’est pas lui mais moi que cette fin en queue de poisson remet en cause, qu’il n’aurait rien pu faire pour que les choses se passent différemment et que ça ne change rien à ses qualités. Mais lui tenir ce genre de discours serait insupportablement hypocrite de ma part. Donc, je vais me taire comme l’Homme s’est tu… Marrant: d’un coup, je le comprends beaucoup mieux. La vie n’a décidément pas fini d’être ironique.
Je m’en veux terriblement. Je sais que je suis en train de lui faire ce que l’Homme m’a fait il y a quelques mois. Les circonstances ont beau être différentes, le résultat est le même: une personne qui a mis tout son coeur dans une relation se fait jeter sans aucune raison valable, bien qu’ayant déployé des trésors de patience et de bonne volonté. Je ne comprends pas ma réaction de rejet viscéral. Je peux en lister certaines composantes, mais leur somme n’explique pas tout. En tout cas si je me suis réellement lancée dans cette histoire pour remonter ma self-esteem, c’est râpé à 110%. Non seulement je me trouve toujours aussi nulle, mais en plus, je me rends compte que je peux encore être injuste, capricieuse et cruelle comme à 20 ans. Quinze ans de travail sur moi envolés en quelques jours. Va falloir que je me résigne: ma foutue cyclothymie me pourrira sans doute la vie jusqu’au bout.
En attendant, Captain est dans la pièce d’à côté, probablement très encombré de lui-même. Comme je l’ai fait quand j’étais à sa place, il prend sur lui pour rester calme et ne rien laisser paraître – parce que bon, le reste étant déjà paumé, autant conserver au moins sa dignité (du moins, ça a été mon raisonnement à l’époque). J’aimerais lui dire combien je suis désolée, mais je ne vois pas trop à quoi ça servirait. Je voudrais surtout qu’il sache que ça n’est pas lui mais moi que cette fin en queue de poisson remet en cause, qu’il n’aurait rien pu faire pour que les choses se passent différemment et que ça ne change rien à ses qualités. Mais lui tenir ce genre de discours serait insupportablement hypocrite de ma part. Donc, je vais me taire comme l’Homme s’est tu… Marrant: d’un coup, je le comprends beaucoup mieux. La vie n’a décidément pas fini d’être ironique.