Charade

Ma première est une louve au coeur d’or. Sa férocité vis-à-vis des inconnus n’a d’égale que sa loyauté envers la meute qui s’est créée autour d’elle. Elle lèche ses blessures en secret et ne présente au monde qu’une façade souverainement sauvage; mais pour ceux qu’elle aime, elle traverserait les flammes ou déplacerait des montagnes.
Ma deuxième est l’eau qui dort. On croit voir au travers et on se berce d’illusions. Avec elle les apparences sont toujours trompeuses; sa surface est un miroir déformant qui ne renvoie que les préjugés de celui qui l’observe, et ses profondeurs recèlent des trésors dont elle est la première à ignorer l’existence.
Mon troisième est une lame forgée d’un fragment de soleil, force et rayonnement à double tranchant. Quand il sourit, le monde s’illumine et une douce chaleur vous envahit. Quand il se braque, il brûle tout sur son passage sans réfléchir. C’est avec la même détermination aveugle qu’il protège ou détruit.
Mon tout est l’oasis qui, au mépris de toutes les lois naturelles, grignote peu à peu le désert de mes mauvais choix et de mes désillusions pour ramener de la vie dans ma vie.

5 réflexions sur “Charade”

  1. tu devrais pas te moquer, lacontradiction, j’ai aussi une comparaison animalière en réserve sur toi….

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