A propos de la frustration…

Pendant longtemps, j’ai cru connaître le secret de l’équation des sentiments. Amour = amitié + désir. C’était simple et net, tout comme j’aime. Et puis quelques hommes (et femmes…) se sont chargés, parfois à leur insu, de me détromper. Ceux sans lesquels je ne pouvais pas vivre, mais dont je n’aurais jamais voulu comme copains tellement on avait peu de choses en commun… ou tellement je les méprisais sur un plan humain : amour et désir sans amitié. Ceux que j’adorais alors qu’ils me laissaient physiquement de marbre : amour et amitié sans désir. Et là, je suis en train d’expérimenter la dernière combinaison possible : amitié et désir sans amour. Ma théorie est définitivement fichue. Merci Eleven.

Bien sûr, je suis frustrée de penser que jamais je ne connaîtrai le goût de sa peau, ne verrai le désir assombrir son regard ni ne sentirai le poids de son corps sur le mien. Le plus simple aurait été de cesser tout contact pour ne pas me torturer. Mais non, j’ai accepté qu’il ne se passerait rien entre nous. Et je ne reviendrai pas à la charge – jamais, en aucune circonstance – car je ne veux ni gêner ni faire fuir Eleven. J’espère juste qu’un jour, on pourra rigoler ensemble de cette attirance à sens unique : je préfère mille fois tourner mes pulsions en dérision plutôt que de les ignorer.

En attendant, pour justifier l’exquise torture que sa proximité physique m’inflige à chaque fois, je savoure l’improbable amitié qu’Eleven m’inspire par ailleurs – et qui, avec un peu de chance, n’est pas, elle, totalement à sens unique. Je m’émerveille de l’affection, du respect et de la tendresse que quelqu’un d’aussi différent peut bien susciter en moi. J’aime sa vision des choses qui me pousse à regarder le monde sous un autre angle : un peu plus insouciant, un peu moins cynique. Nos discussions m’incitent souvent à me remettre en cause, à tenter de réapprivoiser le « côté lumineux de la Force ». A son contact, la vie me paraît presque simple. Pas forcément plus jolie, mais moins antagoniste. Je finis par me dire que, peut-être, c’est inutile de m’entêter à jouer les écorchées vives en crise contre tout, et ridicule de sombrer dans l’excès inverse – celui des apparences et de l’étourdissement par le consumérisme. Sans le vouloir et probablement sans le réaliser, Eleven m’apaise et me rend meilleure.

Et rien que ça, ça vaut largement la peine de supporter un peu de frustration.

8 réflexions sur “A propos de la frustration…”

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  2. j’attends la suite tiens, les équilibres sont faits pour être boulversés…enjoy it anyway

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