La semaine en bref #395

Lundi:

★ Vers 11h40, sans aucun avertissement préalable et alors que le site du vendeur affiche toujours la même absence d’informations, je reçois un coup de fil du livreur de matelas: il arrive dans 10 mn. Heureusement que je bosse chez moi.

★ Le carton est complètement défoncé, et je comprends assez vite que je n’arriverai pas à monter deux étages seule avec. Par chance, la femme de ménage qui s’occupe des parties communes de la résidence est là, et elle me propose un coup de main. Avant que je puisse dégainer mon porte-monnaie pour la remercier, elle a déjà disparu. Parfois, les super-héros ne portent pas de cape mais un foulard sur la tête.

★ Un jour, quand même, il faudra que quelqu’un m’explique ce que je suis censée faire de mes nichons dans la posture du pigeon. Surtout quand il faut la tenir six minutes d’affilée. De chaque côté.

Mardi:

★ L’autrice (chevronnée) du roman que je finis de traduire a mis dans son livre un festival littéraire situé dans une toute petite ville qui dure TROIS SEMAINES, et un recueil de poésie d’un jeune inconnu réimprimé plusieurs fois en l’espace de six mois. Je ne sais pas ce qu’elle fume, mais j’en veux.

Mercredi:

★ D’ordinaire, en bonne Française, je suis toujours partisane des mouvements de protestation sociale. Mais l’appel au blocage d’aujourd’hui me laisse assez perplexe. J’entends et partage complètement le ras-le-bol général; en revanche, je n’ai compris ni quel objectif concret ce mouvement poursuivait, ni quelle forme il allait prendre au-delà d’une absence de dépenses en CB (qui seront donc juste reportées un autre jour). Mais vu que je n’avais pas l’intention d’acheter quoi que ce soit, je vais de toute façon y participer, quoi que fortuitement.

★ Je vais avoir une nouvelle éditrice pour ma série jeunesse sur les dragons. D’après son LinkedIn, elle n’était pas née quand j’ai commencé dans le métier. Je me sens positivement antique.

Jeudi:

★ Dans la voiture entre la gare du Midi et chez nous, comme on parle des fusillades devenues endémiques dans certains quartiers de Bruxelles depuis le début de l’année, Chouchou m’annonce nonchalamment que désormais, il y a aussi des attaques au couteau et à la machette dans une commune dont la frontière se situe à cent mètres de chez nous. Mais qu’est-ce qu’on fout encore ici, bon sang?

Vendredi:

★ Chouchou reçoit un mail l’informant qu’il est l’héritier, non pas d’un prince saoudien, mais d’une nonne flamande. D’un côté, les espérances sont considérablement moindres; de l’autre, le nom et la date de décès de la personne sont authentiques et surtout, le message provient bel et bien de l’administration locale. Autrement dit, s’il s’agit une tentative de phishing, toute la Belgique est dans la merde. La curiosité nous dévore, mais nous ne pourrons pas obtenir d’éclaircissements avant la semaine prochaine.

Samedi:

★ Insomnie de 3h du matin: je finis par me rendormir en cherchant un dixième mot en QUI. A 7h, je me réveille en entendant sonner mon iPad, et ma première pensée, c’est « Quinoa ».

★ Je n’avais pas anticipé qu’à l’ouverture de Pêle-Mêle, il y aurait déjà dix personnes en train d’attendre sur le trottoir pour revendre des trucs. Ni qu’il ferait un vent glacial, et que je congèlerais sur pied avec mon sweat HRC tout fin.

★ Puisqu’on doit acheter de la moutarde, autant prendre l’Amora dans un verre Lilo & Stitch. Non, pas celui où ils font du surf, celui où ils font du hula. Merci, bisous.

★ La soirée d’anniversaire pour les 60 ans d’Olive se commence par un long trajet en voiture sous la pluie, se poursuit par une douche de chips et une flaque de Goustal, et manque s’achever avec un meltdown tellement je suis surstimulée par le bruit et le monde. J’ai néanmoins découvert au passage que le héros du jour est mon âme soeur de fromage: lui aussi, son bleu préféré, c’est le Shropshire!

Dimanche:

★ Pour me remettre de la petite sauterie d’hier, il va me falloir 3 jours sans parler à personne hormis Chouchou, et sans être agressée par aucun son à plus de 3,5 décibels. Je n’ai même pas l’énergie de me traîner au parc l’après-midi pour profiter du retour du soleil. La seule chose que je parviens à faire, c’est préparer un banana bread, et uniquement parce que les bananes décongelées ne crient pas.

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