What I did in May 2021

 

Après le grand huit émotionnel de fin avril, le début du mois de mai a été marqué par plusieurs nouvelles galvanisantes. J’ai déjà évoqué le soulagement immense que m’avait apporté mon diagnostic d’autisme. J’ajouterai que professionnellement, ma décision de cesser de collaborer avec un de mes clients historiques s’est avérée plus que positive. Les raisons dont je craignais qu’elles me fassent blacklister dans le milieu ont au contraire suscité la sympathie de beaucoup de mes contacts, et jamais on ne m’a offert autant d’opportunités. D’ici la fin de l’année, j’aurai peut-être ajouté à mon CV deux maisons dont j’adore les choix éditoriaux, et qui pratiquent des tarifs bien plus élevés que ceux de mon ex-client. Je croise les doigts pour que ça se concrétise, mais au minimum, c’est excellent pour mon anxiété de constater qu’une prise de risque n’entraîne pas nécessairement une catastrophe, bien au contraire. 

J’ai enfin pu passer quelques jours avec ma famille, et même si j’attendais ça depuis presque un an, ça n’a pas été simple sur le plan émotionnel. Entre la culpabilité vis-à-vis de ma mère, l’incompréhension entre ma soeur et moi, le souvenir des vacances tous ensemble du temps où mon père était encore vivant, chaque séjour à Toulouse me fait autant de mal que de bien. Je peine à accepter la façon dont les choses ont changé, les priorités différentes des uns et des autres. Je ne sais plus comment me positionner vis-à-vis de ces gens pour qui je me ferais couper en morceaux, mais à qui je suis incapable de dire ce que j’ai sur le coeur (et à quoi bon d’ailleurs? La situation est ce qu’elle est). Bien que ça ne soit pas nouveau, ça reste toujours aussi douloureux. 

Après avoir fini la grosse trad pénible qui m’occupait depuis deux mois, j’ai décidé de faire une pause de deux semaines pour m’occuper de mon administratif. Je me doutais que mes éditeurs ne m’auraient pas envoyé toute la paperasse nécessaire à mes diverses déclarations de revenus 2020, et à peine six mois après la précédente bataille contre l’Urssaf, j’anticipais Le Retour de la Revanche du Site de Merde. J’ai rarement été aussi contente de me tromper. Tout compris, j’ai dû passer royalement dix minutes à récupérer l’ensemble de mes attestations – y compris celle de ma vaccination contre le Covid, dont j’espère qu’elle supprimera très vite la nécessité du test PCR avant chaque passage de frontière et les quarantaines locales.

Car après plus d’un an dans les limbes, on peut enfin recommencer à faire des projets, youhou! J’attends avec impatience que l’UE fixe les conditions de circulation cet été pour décider où nous partirons et commencer à organiser nos premières vacances depuis octobre 2019. La seule chose certaine pour le moment, c’est que nous n’irons pas griller dans le sud: j’adore le Portugal et l’Italie, et je ne refuse pas de découvrir la Grèce, mais en juillet-août, je cherche plutôt à me mettre au frais. Donc, comme il semble hélas peu probable que le Royaume-Uni soit accessible dans de bonnes conditions, je vise les pays baltes ou la Scandinavie. En attendant, nous avons calé quelques excursions sympathiques pour le mois de juin et le début de l’automne. J’ai hâte de recommencer à alimenter le blog avec autre chose que le récit d’un quotidien pas franchement passionnant!

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