Kakushi Goto mène une double vie. A la maison, il est le père solo et ultra dévoué de l’adorable Hime. Au boulot, il est le scénariste et le dessinateur de mangas cochons tels que « La gigue des couilles » ou « Le collant folâtre ». Pour bien marquer la séparation entre ces deux domaines, il se change chaque jour sur le chemin de son atelier et signe ses oeuvres d’un pseudonyme. Mais son obstination à cacher son véritable métier à sa fille, qui le croit employé de bureau, entraîne souvent des situations cocasses…
Très visiblement basé sur la carrière de son auteur (qui relate entre deux chapitres les anecdotes réelles dont il s’est inspiré), « KakushiGoto » présente le travail d’un mangaka et toutes ses vicissitudes avec un savoureux mélange d’humour et de réalisme. Le héros est si focalisé sur sa double vie qu’il devient aveugle à ce qui se passe autour de lui, et donne involontairement de faux espoirs à plusieurs célibataires de son entourage. Les tweets dont il ponctue la fin de chacune de ses courtes mésaventures renforcent l’impression qu’il est perpétuellement en décalage avec la réalité. Le charadesign, qui m’avait semblé un peu simpliste au premier coup d’oeil, fait finalement très bien son boulot et accentue la légèreté dégagée par l’ensemble. Si vous cherchez une lecture fraîche et amusante, ce manga pourrait bien vous séduire. La série, qui n’est pas encore terminée, compte actuellement 8 volumes au Japon. Les éditions Vega en ont déjà publié deux en français, et le 3ème est prévu pour juillet.
Traduction de Ryoko Akiyama