La semaine en bref #64

Lundi:
Journée de télétravail pour ma soeur. Chacune bosse sur son ordi à un bout de la table en grommelant sur ses problèmes spécifiques. C’est assez drôle, surtout quand elle participe à une vidéoconférence avec des collègues de diverses nationalités et que tout le monde parle business english avec un accent à couper au couteau. 
 Le soir, nous accompagnons Attila-le-mal-surnommé à l’entraînement, et c’est lui qui nous conduit avec son permis B tout neuf (qu’il n’a pas encore le droit d’utiliser sans adulte accompagnateur). Je suis épatée par son assurance au volant et la fluidité de ses manoeuvres. 
Mardi:
 Le réveil à 6h40 pique un peu, mais au moins, cette fois, Darklulu ne pleure pas à chaudes larmes en me disant au revoir. A la place, j’ai droit à un « Je t’aime » et à deux tournées de bisous. Que demande le peuple? (Réponse: qu’on invente enfin la téléportation pour voir sa famille plus souvent.)
 A Blagnac, je prends en pitié une vieille dame algérienne visiblement incapable de lire les panneaux, chargée comme un mulet et se déplaçant avec beaucoup de difficulté. Comme sa porte d’embarquement est à côté de la mienne, je lui propose de l’accompagner jusque là et de porter ses affaires. Nous traversons tout l’aéroport à deux à l’heure, et entre mon sac à dos et son cabas visiblement bourré de plomb, je me démonte l’épaule. Mais bon, j’ai fait ma B.A. d’anniversaire. 
 Chouchou et moi allons dîner au Little Tokyo. Mon magret de canard yakiniku est délicieux, mais ce serait bien de servir la viande en morceaux moins gros que l’équivalent de trois bouchées parce que les baguettes, ça ne coupe pas très bien. Et aussi, les serveuses qui ignorent que « pancakes japonais » = dorayaki et que les « mini boules de glace » sont en réalité des mochi, ça ne fait pas super sérieux.

Mercredi:
 Chouchou a dû mettre son réveil à 5h; du coup, je suis devant mon ordi avant 6h et je vois le jour se lever pour la deuxième fois d’affilée. Quand je commence à bosser vers 10h, j’ai l’impression d’avoir déjà une journée entière derrière moi: j’ai eu le temps de faire mes comptes, mon dessin du jour, ma valise pour Porto et tout un tas d’autres trucs.
 Darklulu laisse son premier commentaire sur un de mes Instagram. Avec un émoji coeur. Si vous me cherchez, je suis la flaque de guimauve répandue au pied d’une chaise de bureau.
 Comment se fait-il que je n’aie découvert Marina Rollman que la semaine dernière? Cette fille est fabuleuse! L’avantage, c’est que du coup, j’ai des tonnes de chroniques à écouter en pleurant de rire.

Jeudi:
 Jamais deux sans trois: réveil à 6h30 aujourd’hui. Mais c’est qu’on s’habituerait presque. Surtout quand c’est pour une bonne cause telle qu’un départ en vacances.
 Les frais de port depuis les Zuess vont me coûter presque aussi cher que ces deux pins Katchoo et Francine, mais quand on aime…

Vendredi:

 Passion « Relancer les deux éditeurs qui auraient dû me payer ce mois-ci, qui bien entendu ne l’ont pas fait et qui ne répondent pas à mes mails ». Difficulté supplémentaire: rester courtoise alors que je n’en peux plus de servir de trésorerie volante à des boîtes qui ont bien davantage de pognon que moi.

 Réponse de l’éditeur n°1: « Oups, j’avais demandé qu’on vous règle par virement mais la compta a encore envoyé un chèque à votre domicile; j’espère que vous pourrez le récupérer prochainement. » Hé bien non, voyez-vous, pas avant la fin du mois prochain. Réponse de l’éditeur n°2: …rien, comme d’hab. Je suis au bord de la crise d’apoplexie.

Samedi:
 Après que j’ai prévenu successivement le service client, puis le service logistique que je n’étais pas chez moi en ce moment et qu’il fallait repousser ma livraison à fin avril, c’est au tour du service transport de me contacter par texto pour savoir s’ils peuvent passer chez moi lundi. Ca marche fort la communication interne chez La Redoute, dites donc.
 Faire une crise d’angoisse au milieu d’un repas délicieux dans un endroit idyllique; paniquer à l’intérieur mais continuer à sourire et à s’extasier sur la vue tout en mourant à petit feu en dedans: check.
 J’aime tellement cet appart’ Air BnB qu’il faudra m’en déloger au pied de biche le moment venu.

Dimanche:
 J’aime tellement cette ville qu’il faudra me droguer et me ligoter pour me faire monter dans l’avion le moment venu.

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