
J’ai tout de même été beaucoup plus intéressée par « Je suis encore là-bas« , pendant de « Je ne suis pas d’ici » dans lequel Samir Dahmani – le compagnon que Yunbo a rencontré en France et qui l’a ensuite suivie en Corée – explore le thème du retour d’une expatriée dans son pays natal, la nostalgie du pays d’accueil, l’impression de n’avoir jamais été « de là-bas » et, maintenant, de ne plus être « d’ici ». Son héroïne, qui a pris goût à une certaine liberté loin de sa famille, ne parvient pas à redevenir une fille obéissante dont la priorité serait de se marier avant d’être considérée comme trop vieille. Son écartèlement entre ses deux cultures est encore exacerbé par l’arrivée à Séoul d’un artiste français auquel elle va servir d’interprète pendant un mois.
Si ces deux romans graphiques peuvent tout à fait être lus séparément, et s’ils possèdent chacun son propre style graphique et ses propres mérites, ils représentent les deux faces opposées du déracinement et, pour cette raison, il me semble plus intéressant de les lire ensemble.
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