
Je ne me serais probablement pas intéressée à « Stone Junction » sans les premières critiques dithyrambiques à son sujet. Et de fait, malgré ses 720 pages et un côté mystique qui n’est pas nécessairement ma tasse de thé, c’est un roman qui se lit tout seul, peuplé d’une galerie de personnages hauts en couleurs – des hors-la-loi qui ont décidé d’utiliser leurs remarquables compétences pour échapper au système et, parfois, lutter contre lui. Si j’ai trouvé qu’il traînait parfois un peu en longueur (les longues descriptions de parties de poker ne sont guère passionnantes quand on ne comprend pas ce qui se passe autour de la table), l’apprentissage particulièrement rock’n’roll du héros ne cesse jamais de surprendre et d’exciter l’imagination. Et lorsqu’arrivé à la moitié du livre, Daniel se met enfin au travail, il devient tout à fait impossible de prévoir la suite: on ne peut que se laisser entraîner par le rythme effréné du récit. Je tiens à saluer au passage le formidable travail de traduction de Nicolas Richard, qui se débrouille magistralement avec un texte truffé d’argot et de passages techniques difficiles. Si vous êtes prêts à vous frotter à une oeuvre profondément anti-conventionnelle, « Stone Junction » est fait pour vous!
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