Serrurier à la retraite, père de deux enfants adultes avec qui il n’a guère de contacts, Arthur Pepper mène une vie des plus routinières dans sa petite maison de la banlieue de York. Un an pile après la mort de sa femme bien-aimée, il se décide enfin à trier ses affaires… et au fond d’une botte, il découvre un bracelet en or garni de huit breloques. Certain de ne l’avoir jamais vu au poignet de Miriam, il se lance dans une quête pour comprendre l’origine de chacune des breloques – et découvre à sa femme un passé dont il ne soupçonnait pas l’existence. Connaissait-il vraiment la personne à côté de qui il a mené pendant quarante ans ce qu’il pensait être une vie conjugale réussie?
Les voyages initiatiques ne sont pas réservés aux adolescents, et il n’est jamais trop tard pour bousculer sa vie, clame Phaedra Patrick dans son premier roman. Certes, l’histoire n’est pas des plus réalistes; il faut plutôt la voir comme une fable moderne et bienveillante. En fouillant le passé mouvementé de sa femme, Arthur Pepper apprend autant de choses sur lui que sur elle, brise la routine dans laquelle il est englué et sort enfin de la coquille de son deuil pour se rendre compte que son existence de septuagénaire a encore beaucoup à lui offrir. Alors, malgré un style assez scolaire qui manque un peu de peps, j’ai pris plaisir à lire « Les fabuleuses tribulations d’Arthur Pepper » (en anglais, de sorte que je ne peux rien dire au sujet de sa traduction française).