
Etudiant en physique plein de promesses, le jeune Stephen Hawking vient juste de rencontrer sa future femme Jane et de trouver le sujet de sa thèse de doctorat quand il apprend qu’il souffre d’une terrible maladie dégénérative qui ne lui laisse que 2 ans à vivre. A compter de ce moment, il va vaincre toutes les probabilités: d’abord en survivant bien au-delà des prévisions des médecins, puis en menant longtemps une vie de couple harmonieuse et en ayant trois enfants, enfin, en écrivant plusieurs ouvrages majeurs de la science moderne alors que ses muscles atrophiés déforment son corps, le clouent dans un fauteuil roulant, l’empêchent de parler intelligiblement et même de manger sans risquer de s’étouffer…
Mais même s’il faut tenir l’importance de ses découvertes pour acquise, son intimité reste un sujet fascinant, que le réalisateur a le bon goût de ne pas traiter comme une tragédie mais d’aborder avec une immense délicatesse. L’obstination de Hawking à rester aussi indépendant que possible malgré une infirmité écrasante, son sens de l’humour qui continue à transparaître dans les situations les plus cruelles, l’évolution de ses rapports avec Jane au fil du temps, le respect et la compréhension mutuelle avec lesquels ils gèrent une vie de couple hors du commun sont excessivement touchants. J’ai terminé le visionnage du film plus fascinée que jamais par cette incarnation du triomphe de l’esprit sur la matière. J’espère m’en souvenir la prochaine fois que je me trouverai des excuses bidon pour ne pas faire les choses.