Aujourd’hui il est censé faire un gros orage: emmitouflons-nous un maximum., et n’oublions pas le parapluie. Direction le Monoprix, histoire de faire un repérage pique-nique pour demain. Oh, une robe à imprimé ananas qui m’irait trop bien! Oh, moins 20% sur tous les collants Dim! Oh, de la papeterie avec des étoiles! Oh, un nouveau magazine sur la psychologie positive! Je ressors de là bien chargée, sans même être montée au rayon bouffe. Hum.
Nettement plus de monde à la bulle en ce vendredi matin, mais toujours aucun auteur qui m’intéresse. J’avais demandé 4 tablettes de chocolat suisse à Marika, elle m’en a apporté 10, mais je saurai être courageuse dans l’adversité et les finir toutes. J’assiste à 70% de la conférence sur la transmission orale des contes, parce que c’est toujours chouette d’écouter Pierre Dubois raconter des anecdotes. Ando, Hélie et Mélu arrivent juste avant l’heure du déjeuner; on récupère Kettch et on part manger au Bureau – dedans car la terrasse est prise d’assaut sous un soleil éclatant. Gros orage, mon fondement. Un petit cocktail ne peut pas me faire de mal. Ma Cobb salad est servie dans… une soupière, il n’y a pas d’autre mot, et je n’en viens pas à bout. Discussion sur les casseroles d’enfance. Un jour, j’apprendrai à me mêler de ce qui me regarde – mais pas aujourd’hui, visiblement.
J’arrive à la yourte avec 11 minutes de retard, me faufile à l’intérieur aussi discrètement que possible et, comme c’est bondé, m’assois par terre à côté de la porte. Pierre Dubois est un conteur extraordinaire; il faut le voir imiter le corbeau, l’entendre décrire une immonde ogresse, le regarder à moins de 5 centimètres de distance pendant qu’il vous tonne au visage. La plus belle expérience du week-end, sans doute. Dans un tout autre registre, grosse grosse marrade sur la terrasse en jouant à Cards Against Humanity avec la quasi intégralité de la Brage Team. Débarquement de Chouchou et des Gasparde qui sont venus de Bruxelles en voiture. Comme je suis en train de mourir de chaud, je repasse à l’hôtel déposer mon tombereau de chocolat suisse et surtout me changer – excellente occasion d’étrenner la robe aux ananas! Mais malgré le beau temps, je me sens mélancolique. Trop d’absents cette année…
Ce soir nous dînons à la Cornouaille. La pauvre Kleo qui n’aime pas le fromage se retrouve à côté de la crêpe au roquefort de BBL et face à ma crêpe au munster: bon appétit. Mélu nous rejoint au milieu du repas après avoir fini son speed dating avec les éditeurs, et elle semble toujours vivante, ouf. Puis ce sont les Tagada-Kaswiti qui arrivent à leur tour et prennent place en bout de table. Cette année, pas de discussion gore, mais des considérations professionnelles un peu déprimantes. Pas assez en forme pour aller boire un verre au Bougnat, je préfère rentrer à l’hôtel vers 22h.