« Furari »

Quoi de mieux que le dernier Jiro Taniguchi pour tuer une heure tout en dégustant un afternoon tea, après trois jours passés à battre le pavé parisien? Cette fois, le maître nous refait son « Promeneur Solitaire » version fin du XVIIIème, à une époque où la capitale impériale du Japon s’appelle encore Edo. Son héros, un homme d’affaires fraîchement retraité, est passionné par la cartographie. Il compte ses pas chaque fois qu’il déambule dans les rues de sa ville, et songe à entreprendre une longue expédition pour assortir une mesure à la notion de degré. S’il se passionne pour une science naissante, c’est aussi un doux rêveur qui aime se projeter dans le corps d’un chat, d’une tortue, d’une libellule ou même d’une fourmi, afin de voir le monde à travers leurs yeux. Comme tous les personnages de l’auteur, ce contemplatif a un don pour savourer la moindre rencontre et la plus minuscule des choses qui l’entourent. « Furari » est un Taniguchi sans surprise, pas celui que je préfère mais néanmoins tout à fait digne d’intérêt.

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