« Derniers rappels »

Comme j’avais adoré « De mal en pis », je me suis dépêchée de me procurer l’autre gros pavé d’Alex Robinson, « Derniers rappels« . La recette est sensiblement la même dans les deux ouvrages: beaucoup de personnages dont on suit le point de vue tour à tour selon les chapitres, et dont les vies finissent toutes par s’entremêler. Il y a Caprice, une serveuse malchanceuse en amour; Phoebe, qui quitte le Nouveau-Mexique pour partir à la recherche du père qu’elle n’a jamais connu; Steve, un geek qui a décidé d’arrêter de prendre ses médicaments et commence à entendre des voix; Nick, un menteur compulsif qui bosse pour un Russe inquiétant; Ray, une rock star en panne d’inspiration, et Lily, qui va sans le vouloir devenir sa muse.
Cette fois, il ne s’agit pas de tranches de vie successives, enchaînées de manière brouillonne bien que sympathique, mais d’un récit construit, dont les chapitres numérotés à l’envers égrainent un compte à rebours vers le drame final. « Derniers rappels » est bien plus maîtrisé et plus tragique que « De mal en pis ». Je l’ai aussi trouvé beaucoup moins attachant, en partie parce que le milieu de la musique me parle moins que celui de l’édition, en partie parce que deux des personnages sont franchement antipathiques – voire perturbants – et qu’aucun élément n’était susceptible de me faire éprouver de l’empathie pour les autres. En résumé, une bédé réussie mais qui ne m’a pas touchée.
Retour en haut