« Complément affectif » T10

Malgré une couverture assez peu accrocheuse par rapport aux précédentes, ce tome 10 vient conclure en beauté la série « Complément affectif ». Les dessins de Mari Okazaki sont toujours aussi beaux, les sentiments exprimés toujours aussi subtils et forts à la fois. Plus que jamais, Fuji va être tiraillée entre son travail monstrueusement prenant dans la pub et son amour pour le photographe Sahara, appelé à l’autre bout du monde par son art. La fin toute en délicatesse ne renie pas les bases posées tout au long de la série, ni les valeurs de son héroïne merveilleusement moderne et sensible à la fois.
Si vous êtes attirée par la culture japonaise mais n’y connaissez pas grand-chose en manga et ne savez pas trop par où commencer votre exploration du genre, « Complément affectif » est une série idéale, qui illustre à la perfection le dilemme auquel sont confrontées les jeunes Japonaises d’aujourd’hui. Bien que très désireuse de trouver le grand amour, Fuji n’est pas prête à sacrifier ses ambitions professionnelles. A l’approche de la trentaine, elle commence à être considérée comme une « vieille fille » par tous ses collègues, et ça ne l’empêche pas de se donner à fond dans un travail ingrat qui occupe ses jours, ses nuits et ses week-ends sans lui valoir beaucoup de reconnaissance. Sous son attitude conciliante et les doutes qui l’assaillent parfois, elle cache une volonté de fer et un coeur d’artichaut – une combinaison qui la rend extrêmement attachante. J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre pendant ces 10 tomes.
Retour en haut