Où notre véritable nature de grands enfants refait surface à Stockholm

Arrivés sur Djurgarden, nous avons cherché un endroit où manger. Un peu au hasard, nous sommes entrés chez Big Porten qui semblait avoir un beau jardin plein de tables chauffées. Bonne pioche: même si c’était légèrement le bordel pour se faire servir, nos filets de poulet au pesto et aux rattes étaient délicieux, tout comme les gâteaux pour lesquels nous avons craqué en dessert. Et puis les plateaux rétro dans une dizaine de motifs différents étaient vraiment craquants.

Le ventre bien plein et les pieds un peu lourds, nous avons remonté vers le nord de l’île. Près du musée Vasa (que nous avions envisagé de visiter, mais trois heures pour explorer les moindres recoins d’un ancien galion de guerre coulé lors de son voyage baptismal à un kilomètre du port, et miraculeusement renfloué plusieurs siècles après, c’était quand même un peu trop à notre goût), nous avons trouvé une nouvelle géocache. Elle était planquée en haut d’une pente abrupte, dans une maison d’oiseaux accrochée à un arbre. Un monstrueux étron humain couvert de mouches bloquait les 30 cm de passage possible entre tronc et mur. Y’a des jours où il faut vraiment avoir le coeur bien accroché.
Nous nous sommes ensuite dirigé vers Junibacken, que je pensais dédié à Pippi Longstocking (en français: Fifi Brindacier). En réalité, il est consacré à toute l’oeuvre d’Astrid Lindgren. Mais peu importe, parce que c’est un très chouette endroit malgré les enfants qui pullulent dans tous les coins. Une première partie est consacrée à des reproductions de scènes de contes grandeur nature ou presque; j’avais juste envie de vivre dans une de ces petites maisonnettes rustiques si minutieusement reconstituées. La seconde partie fait monter les visiteurs à bord d’un petit train qui, comme dans les attractions Peter Pan ou It’s a small world de Disneyland, les emmène à travers de multiples saynettes. Laissez-moi vous dire un truc: autant je vais me ruer sur les trois tomes en VF de « Karlsson sur le toit » dès mon retour à Bruxelles, autant la triste fin des « Frères Coeur-de-Lion » m’a donné envie de boucher les oreilles de tous les jeunes Suédois dont les parents auraient l’idée saugrenue de leur lire un truc aussi traumatisant. Brrr.
De plus en plus crevés, nous avons rebroussé chemin vers Gröna Lund, un parc d’attractions contenant pas moins de 5 grand huit dont un faisait baver Chouchou depuis qu’il l’avait aperçu, la veille, du bar du Fotografiska qui lui fait face par-delà un bras de mer. 10 euros l’entrée et ensuite, 2 ou 3 coupons de 2 euros chacun par manège: glups. Après avoir mis la main sur une autre géocache proche, nous avons fait ensemble un tour de chaises volantes, mon attraction favorite. J’aime cette sensation de voler sans être secouée brutalement dans tous les sens. Depuis le monstrueux grand huit en bois de Knott’s Berry Farm, dont je suis ressortie hagarde en ayant manqué me faire arracher mes lunettes par la vitesse, je n’ai pas remis les pieds dans un manège de ce type, et ça ne me manque pas! C’est donc seul que Chouchou est monté à bord de l’Insane, et seul qu’il a adoré se faire traiter comme une bouteille d’Orangina. Après ça, nous avons déambulé dans les allées en prenant plein de photos. Je suis si contente des miennes que je vous infligerai prochainement une petite mosaïque (ça faisait longtemps, hein?). J’aurais bien acheté un magnet ou un souvenir quelconque, mais les boutiques ne contenaient que des trucs nuls. Bien que surnommé le Tivoli suédois, Gröna Lund est loin d’avoir le charme de son grand frère danois, mais il y a quand même moyen d’y passer un très bon moment, et sa situation au bord de l’eau lui prête une vue très agréable depuis les airs!
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