True story

Chouchou a tout un tas de qualités et deux gros défauts. Celui qui se manifeste le plus souvent dans notre vie de tous les jours, c’est son immense distraction.

Ainsi, hier après-midi, nous sommes allés chez Filigranes. Nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette idée. Comme il ne restait pas de table libre au café, nous avons réquisitionné deux tabourets en bout de comptoir, et nous nous sommes installés là avec nos magazines.

Cinq minutes plus tard, Chouchou s’est levé en me disant qu’il allait se chercher un truc à grignoter. « Tu veux quelque chose? » m’a-t-il demandé. « Un jus d’orange pressé », s’il te plaît ». Il a fait deux pas vers la caisse puis s’est figé et tourné vers moi, l’air penaud. « Euh… j’ai oublié mon portefeuille à la maison. » Qu’à cela ne tienne: je lui ai prêté ma carte Bancontact, et je me suis absorbée dans la lecture du numéro de janvier de Red.

Au bout d’un moment, j’ai entendu qu’on m’appelait sur ce ton gêné des gens qui tentent à la fois de hausser la voix pour se faire entendre et de chuchoter pour ne pas se faire remarquer. J’ai levé la tête. Debout à la caisse, Chouchou m’a lancé devant les dizaines de personnes attablées à portée d’ouïe: « C’est quoi ton code? »

Quand il est revenu là où je l’attendais, je lui en ai fait le reproche. « Enfin, tu aurais pu te déplacer jusqu’à moi pour me poser la question! On ne demande pas à quelqu’un de crier son code secret en public! » Penaud, Chouchou a baissé le nez et, cherchant un moyen de se donner une contenance, il a pris le jus d’orange qu’il venait de m’offrir avec mes sous… et il l’a bu.

Chouchou a tout un tas de qualités et deux gros défauts. Celui qui se manifeste le plus souvent dans notre vie de tous les jours, c’est son immense distraction. Heureusement, c’est la source de nombreux fou-rires – et parfois, la matière d’un post pour ce blog.

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