
Jusqu’à « Plage de Manaccora, 16h30
« . Pourquoi celui-là et pas un de ceux qui l’ont précédé, ou qui le suivront? Parce que Caro de Pensées de Ronde en avait dit beaucoup de bien, et que j’ai pas mal de coups de coeurs littéraires en commun avec elle depuis deux ou trois ans. J’ai bien fait de l’écouter: j’ai adoré ce roman court que j’ai lu quasiment d’une traite. De quoi parle-t-il? Pendant leurs vacances dans le sud de l’Italie, un couple et son jeune fils sont confrontés à un monstrueux incendie de forêt qui les rabat vers la mer. Et fidèle à l’adage qui veut que l’on revoie toute sa vie en accéléré quand on est sur le point de mourir, le narrateur se remémore des scènes marquantes de son existence tandis qu’il s’efforce d’entraîner sa famille en sécurité. Outre la force de l’histoire, j’ai beaucoup apprécié l’évolution du style de l’auteur. Philippe Jaenada a su conserver ce qui faisait sa spécificité d’écrivain tout en se débarrassant d’une certaine arrogance plumitive. Désormais, il sait parfaitement doser ses digressions poupées-russes pour amuser ou interpeler sans perdre son lecteur en route. Et au lieu de chercher à éblouir ce dernier, il s’attache juste à être vrai, ce qui le rend souvent émouvant. « Plage de Manaccora, 16h30 » est l’oeuvre d’un auteur enfin parvenu à maturité que je continuerai à suivre avec intérêt.
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