Grande est ma perplexité.
Je pensais que j’allais adorer ce film. La presse comme le public en font des critiques dithyrambiques; j’ai toujours pensé que Kate Winslet était une actrice merveilleuse, et le sujet du couple qui se déchire à cause d’aspirations différentes, c’est un truc que je connais bien pour l’avoir vécu non pas une, mais deux fois – donc, l’empathie aurait dû jouer à fond.
Et bien, pas du tout.
Je pourrais citer deux ou trois choses qui n’ont pas fonctionné pour moi. Par exemple, j’ai du mal à prendre au sérieux Leonardo DiCaprio et sa tête d’éternel adolescent dans un rôle vraiment dramatique. Ensuite, dès les cinq premières minutes, on devine comment le film va se terminer, ce qui est regrettable de mon point de vue. Et puis surtout, l’héroïne passe son temps à répéter que son mari et elle sont « spéciaux », différents des gens qui les entourent et donc voués à un destin plus glorieux, mais les brèves scènes de leur passé montrées à l’écran n’apportent aucun élément qui justifierait cette conviction.
Malgré ces quelques défauts, j’ai bien vu que « Revolutionary road » était un bon, voire un très bon film. La lâcheté du mari, le désespoir de la femme, la pression sociale à la conformité, les divergences qui se creusent en engendrant une incompréhension totale, l’amour qui se change en haine: tout cela est admirablement rendu. Kate Winslet est sublime, à la fois sobre et vibrante, et les personnages secondaires mettent parfaitement en relief sa sensation d’étouffement croissante.
Mais à aucun moment ça ne m’a touchée. La seule chose que je me suis dite en sortant de là, c’est que si j’avais vécu à cette époque, moi aussi, je me serais probablement retrouvée coincée dans un rôle de mère de famille pas fait pour moi, et j’aurais terminé comme l’héroïne du film. Cela dit, j’en ai toujours été persuadée.
Après « Slumdog millionaire », ça fait deux soi-disant chef-d’oeuvres qui me laissent de marbre en une semaine. Et si je n’aimais tout simplement plus le cinéma?
Je pensais que j’allais adorer ce film. La presse comme le public en font des critiques dithyrambiques; j’ai toujours pensé que Kate Winslet était une actrice merveilleuse, et le sujet du couple qui se déchire à cause d’aspirations différentes, c’est un truc que je connais bien pour l’avoir vécu non pas une, mais deux fois – donc, l’empathie aurait dû jouer à fond.
Et bien, pas du tout.
Je pourrais citer deux ou trois choses qui n’ont pas fonctionné pour moi. Par exemple, j’ai du mal à prendre au sérieux Leonardo DiCaprio et sa tête d’éternel adolescent dans un rôle vraiment dramatique. Ensuite, dès les cinq premières minutes, on devine comment le film va se terminer, ce qui est regrettable de mon point de vue. Et puis surtout, l’héroïne passe son temps à répéter que son mari et elle sont « spéciaux », différents des gens qui les entourent et donc voués à un destin plus glorieux, mais les brèves scènes de leur passé montrées à l’écran n’apportent aucun élément qui justifierait cette conviction.
Malgré ces quelques défauts, j’ai bien vu que « Revolutionary road » était un bon, voire un très bon film. La lâcheté du mari, le désespoir de la femme, la pression sociale à la conformité, les divergences qui se creusent en engendrant une incompréhension totale, l’amour qui se change en haine: tout cela est admirablement rendu. Kate Winslet est sublime, à la fois sobre et vibrante, et les personnages secondaires mettent parfaitement en relief sa sensation d’étouffement croissante.
Mais à aucun moment ça ne m’a touchée. La seule chose que je me suis dite en sortant de là, c’est que si j’avais vécu à cette époque, moi aussi, je me serais probablement retrouvée coincée dans un rôle de mère de famille pas fait pour moi, et j’aurais terminé comme l’héroïne du film. Cela dit, j’en ai toujours été persuadée.
Après « Slumdog millionaire », ça fait deux soi-disant chef-d’oeuvres qui me laissent de marbre en une semaine. Et si je n’aimais tout simplement plus le cinéma?