Ma cure de télé

Pendant mon séjour à Monpatelin, j’ai passé presque toutes mes soirées devant la télé. C’est une chose que je faisais rarement du temps où je vivais seule dans le Midi de la France. D’abord parce que peu d’émissions m’intéressaient, ensuite parce qu’en général je préférais m’occuper à quelque chose de plus personnel comme scrapper, bouquiner ou papoter sur MSN. Mais là, j’avoue que j’ai pris plaisir à glander sur mon canapé avec le portable sur les genoux, surfant d’un oeil et suivant plus ou moins un programme de l’autre.

Mardi: « La Doublure », film français dans lequel un type malchanceux en amour (Gad Elmaleh, passablement insipide) est engagé par un riche industriel (Daniel Auteuil, détestable à souhait) pour faire semblant de sortir avec la maîtresse de celui-ci (Alice Taglioni, bombesque comme d’hab) et le protéger ainsi des foudres de sa femme jalouse (Kristin Scott-Thomas, glaciale). Gentillet, sans plus. J’ai enchaîné avec deux épisodes de la saison 5 de « Nip/Tuck » . Le cabinet McNamara/Troy a déménagé à Los Angeles, ville de tous les excès chirurgicaux. Et la série en a profité pour montrer encore d’un cran dans l’outrancier. Si si, c’est possible. Je crois que je m’épargnerai l’intégrale en DVD quand elle sortira.

Mercredi: Trois épisodes de la saison 4 de « Grey’s anatomy ». J’avais déjà regardé quelques épisodes de la saison 1 chez Soeur Cadette, qui en était assez fan. Je n’avais pas trop accroché à l’époque, et ma première impression s’est confirmée. C’est du sous-« Urgences », point.

Jeudi: Sur Arte, un long métrage passé inaperçu (de moi, du moins) lors de sa sortie en salle: « Brodeuses ». L’histoire d’une adolescente enceinte qui veut faire adopter son bébé à la naissance, et qui durant sa grossesse rencontre une femme en deuil de son fils. Leur amour commun de la broderie va les rapprocher et les aider à surmonter leurs épreuves respectives. Ce « petit » film au rythme très lent est une merveille de délicatesse et de sensibilité. Lola Naymark, jeune actrice au teint diaphane et à la chevelure de feu, avait d’ailleurs été nominée pour un César l’année de sa sortie, tout comme Ariane Ascaride qui pour une fois met son talent au service d’un autre réalisateur que son mari. Une très bonne surprise.

Vendredi: « NCIS » – un épisode de la saison 5 et deux de la saison 4, que j’ai ratée pour cause de non-télédistribution à Bruxelles au moment de sa diffusion. Gibbs avec une moustache? Not sexy at all. Mais bien que je n’aime pas les séries policières en général, je suis toujours aussi fan des personnages et des dialogues de celle-là. Et puis parce que j’ai un peu tardé à éteindre, je me suis laissée entraîner dans « Journal d’une call-girl », la série tirée du best-seller autobiographique sulfureux de Belle de Jour. Une vision décomplexée, ni dramatique ni rose bonbon, de la prostitution haut de gamme, avec dans le rôle principal une Billie Piper étonnamment bonne. A suivre en DVD.

Samedi: Relâche pour cause de dîner chez C&C.

Dimanche: « L’ivresse du pouvoir ». Isabelle Huppert interprète (bien, comme d’habitude) une juge d’instruction acharnée qui essaie de faire tomber des hommes d’affaires corrompus malgré les menaces de plus en plus grandes contre sa vie et celle de ses proches. Mais je déteste les fins en queue de poisson où rien n’est résolu. Après ça, « Combien tu m’aimes? ». Il paraît que Monica Bellucci peut être une actrice remarquable. Dans tous les films où je l’ai vue, elle n’avait rien d’autre pour elle que sa plastique irréprochable. Quant à l’excellent Bernard Campan, je ne sais pas ce qu’il est allé faire dans cette galère. Ca hurle, c’est ridiculement mélodramatique, je n’ai pas tenu jusqu’à la fin.

Lundi: « Escalier C », film choral des années 80 qui n’a pas très bien vieilli. Du beau monde au générique, tout de même. Ca fait bizarre de voir Catherine Frot en brune bouclée et Jean-Pierre Bacri avec une tête pleine de cheveux.

Bon, ben la semaine confirme ce que je pensais: je peux très bien me passer de télé pour peu que j’arrive à récupérer les quelques séries que j’aime en DVD.

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