« Oriental Fascination: le Japonisme en Belgique »

En 1854, le traité de Kanagawa rouvre le Japon aux étrangers, qui y étaient interdits de séjour depuis deux siècles. L’art nippon commence alors à s’exporter vers l’Europe, suscitant un engouement auprès des artistes locaux et provoquant une transformation de leur manière de travailler – vers des lignes plus épurées, minimalistes. « Oriental fascination » se propose de démontrer cette influence en rapprochant des estampes japonaises et des oeuvres de peintres ou de dessinateurs belges de la fin du XIXème siècle.
C’est la dame préposée au guichet de la Centrale Electrique qui nous en a parlé la première. Quand nous lui avons acheté nos tickets pour « Fables » de Karen Knorr, elle nous a informés qu’en payant 2€ de plus, nous pouvions nous procurer des entrées pour cette exposition qui, selon elle, remportait un vif succès. Le thème avait tout pour nous plaire; nous avons donc accepté. Et cet après-midi, comme nous ne travaillions ni l’un ni l’autre, nous nous sommes rendus à l’Hôtel de Ville.

Personnellement, j’avoue avoir été un peu déçue. Certaines des estampes japonaises étaient magnifiques, et cela m’a permis de faire connaissance avec quelques grands artistes belges dont j’ignorais alors jusqu’à l’existence. Mais le rapprochement entre les deux n’était pas toujours évident et aurait mérité d’être explicité. L’éclairage insuffisant et les étiquettes rédigées en corps 6 ou 8 obligeaient à pratiquement coller le nez sur les oeuvres pour bien les voir et pour déchiffrer le nom de leur auteur. Et puis surtout, il me semblait qu »Oriental fascination » aurait dû explorer d’autres thèmes que la peinture et le dessin – l’architecture, notamment, au travers des constructions de Victor Horta. Une semi-réussite, donc, de mon point de vue.
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