Post décousu

J’aurai plein de choses à raconter la semaine prochaine, mais ces jours-ci, j’ai un peu la tête dans le guidon. Je dois rendre une très grosse trad ce week-end, et bien que je ne sois pas en retard, je ne suis pas non plus en avance. La bonne nouvelle, c’est que le bouquin est excellent; je me suis éclatée tout du long et la fin me plaît encore davantage que le reste car elle évite la classique grosse bataille entre les forces du bien et celles du mal – chose que je considère toujours comme un pensum et à cause de laquelle je peine très souvent sur les dix derniers jours d’un gros boulot.

Que dire d’autre? Je suis chez moi depuis dimanche soir. Il fait beau et chaud dans le Sud de la France (28° aujourd’hui paraît-il; je ne peux pas confirmer car je n’ai pas mis les pieds dehors).

Hier j’ai fait un tour au centre commercial voisin et acheté sur un coup de tête un collier Agatha avec de petites pierres dans des tons doux, ainsi que des compensées violettes dont j’ai pensé sur le coup qu’elles iraient super bien avec ma robe longue en batik du Comptoir des Cotonniers – mais plus je les regarde, plus je doute. Au retour, m’apercevant que j’avais raté le bus à 5 minutes près et que le suivant ne passait pas avant une demi-heure, je me suis assise en tailleur sur le trottoir (désert, car en plein milieu d’une zone industrielle) pour jouer à la DS pliée en deux histoire d’y voir quelque chose sur les écrans malgré la réverbération du soleil couchant. A un moment, j’ai entendu un gros bruit de moteur passer devant moi. C’était mon bus que je n’avais pas hélé. J’ai agité désespérément les bras; par chance, le chauffeur m’a vue et a eu la gentillesse de s’arrêter un peu plus loin pour attendre que je le rejoigne en courant.

Aujourd’hui, je n’ai pas bougé de la maison, mais à 17h un charmant jeune homme dépêché par mon assureur est venu me voir pour me présenter un contrat « maintien de revenu en cas d’arrêt maladie prolongé ». Sa proposition était un chouïa moins avantageuse que celle arrachée de haute lutte au type de ma mutuelle, mais lui au moins, je n’avais pas dû le harceler par mail trois mois durant pour obtenir une malheureuse estimation. Donc j’ai signé, et je suis bien contente d’avoir réglé cette question qui me préoccupait depuis assez longtemps. A partir du 1er juillet, je peux me casser un bras ou choper un cancer: je crèverai peut-être de douleur mais pas de misère. Humour de mauvais goût, bien entendu. En réalité, j’espère faire jouer le syndrôme du parapluie. Vous savez bien: les jours où le ciel est couvert, si vous pensez à l’emporter, il ne pleuvra pas; si vous sortez sans, saucée garantie.

Oh, et puis dans la catégorie des petites misères, je suis de nouveau en panne de gaz. J’ai changé ma bouteille il y a peu de temps et j’ai dû m’en servir une demi-douzaine de fois depuis. Pourtant, quand je tente d’allumer mes feux, il ne se passe rien. Pas d’odeur, pas de chuintement caractéristique. J’ai essayé les deux positions du bitogno-robinet, le résultat est identique. J’ai vérifié que le tuyau ne s’était pas débranché accidentellement de la plaque: non. Je suis maudite du gaz. A tous les coups j’ai hérité d’une bouteille vérolée ou remise en rayon aux trois quarts vide. Du coup, pas de gnocchi pour moi ce soir, mais un triste sachet de riz façon paëlla préparé par Tonton Ben et réchauffé au micro-ondes. Mon estomac est triste, hélas. Heureusement, je n’ai pas fini de lire mon livre du moment: le tordant « The elfish gene » de Mark Barrowcliffe qui relate là sa jeunesse de nerd rôliste. Ah, le doux parfum du souvenir…
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