« 2 days in Paris »

C’est LE film de Julie Delpy: elle l’a écrit, réalisé, monté, produit, elle a casé une de ses chansons en générique de fin et elle interprète le rôle principal. Ou dois-je dire: elle se joue elle-même? Parce qu’il y a des névroses, des expériences, des amertumes qui sentent très fort le vécu perso. D’ailleurs c’est simple, à côté d’elle, j’ai l’air d’une fille facile à vivre. (Seul mon amoureux peut réellement apprécier la portée de cette phrase et se fendre d’un mono haussement de sourcils dubitatif.)

Je suis allée voir « 2 days in Paris » hier soir, avec Framboise, dans le dernier ciné mainstream indépendant de la ville. Les mégaplex Pathé ont lentement forcé les autres salles à fermer. Et le Gamma, qui était toujours blindé de monde du temps de mon adolescence, fait désormais pitié à voir avec sa moquette élimée, ses distributeurs de boisson à moitié vides et ses fauteuils dépourvus de porte-gobelet. Nous étions seules à cette séance, et nous n’avons aperçu aucun autre client dans le hall et les escaliers. Triste.

Pour le film, c’est l’histoire d’un jeune couple, elle française, lui américain, qui passe comme le titre l’indique 2 jours à Paris. Pas de chance, ils ne cessent de croiser des ex de la fille, et le garçon commence assez vite à se poser des questions. La famille gentiment casse-couilles de la fille ne fait rien pour arranger l’ambiance. Les différences culturelles se chargent d’achever le garçon. Et Daniel Brühl que j’adore fait une apparition en ange altermondialiste incendiaire. Voilà, c’est à peu près tout. L’intérêt du film repose sur les dialogues très justes et l’observation grinçante des situations intimes à un couple. Il fait inévitablement penser à « Before sunset » avec la même Julie Delpy, qui a décidément trouvé son créneau. Surtout, il m’a rappelé l’importance de la communication au sein d’un couple, et la chance que j’ai d’être avec quelqu’un qui est prêt à discuter de tout sans se braquer.

Maintenant, je voudrais voir: « The Bubble » (hélas déjà disparu des écrans dans ma ville), « Naissance des Pieuvres » qui sort mi-août et « Ratatouille » parce que mon amoureux m’a promis que ça allait être terrible.

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