
De longs câlins matinaux, ces moments délicieux où on fait l’amour encore à moitié endormis et qui semblent ne durer que quelques minutes de pure sensualité paresseuse alors que l’horloge égrène bel et bien des heures entières. Un lever tardif, suivi d’une préparation rapide (59,4 kilos dit ma balance, youpi!) et d’une descente à la « bonne boulangerie » du village: croissants, pains au chocolat, tartes aux fraises individuelles pour le midi – et tiens, une livre des premières cerises de la saison chez le marchand de primeurs voisin. Au retour, deux-trois photos à la sauvette sur les rails de chemin de fer. Petit déjeuner sur le balcon avec les chats qui tapent l’incruste, un moment de pur bonheur. Les oiseaux chantent, le ciel est d’un bleu idyllique, la chaleur tempérée par une brise primesautière et « mon » arbre veille sur nous. Table débarrassée, on s’installe dehors avec une rallonge et nos deux portables face à face. L’album de Mika sur iTunes pour les indispensables vitamines musicales du week-end. On surfe ou blogue chacun de son côté, en levant juste les yeux pour se sourire de temps en temps. L’univers file droit.
Déjeuner d’une salade de crudités et de pain aux olives, puis départ en ville pour un petit après-midi de shopping. Je trouve une place de parking gratuite du premier coup pas loin du centre commercial, c’est un signe. Darjeeling, joli ensembe mauve avec de la dentelle blanche. Sephora pour la miraculeuse Advanced Night Repair d’Estée Lauder. Fnac : razzia de bouquins (essentiellement pour préparer le voyage au Japon), et puis tant pis je craque et je le prends ce petit numérique Casio rose bien moins encombrant et bien plus simple que le gros Samsung compliqué que m’avait offert l’Homme. Il n’y a pas grand-monde à la caisse (fait rarissime un samedi), alors Hawk en profite pour faire poser les vendeuses avec Régis. Encore un mug Pirates des Caraïbes au Disney Store et c’est l’heure d’aller manger.
Grosse déception en arrivant sur ma place préférée: elle a été entièrement refaite. Exit le sol inégal, les murets couverts de verdure qui délimitaient les petites terrasses des restaurants et les mûriers centenaires qui formaient une voûte végétale enchanteresse. A la place, des dalles beige rectangulaires, une fontaine aseptisée, deux rangées de jeunes platanes bien alignés avec pas une feuille qui dépasse. L’uniformisation proprette à son pire, celle qui tue le caractère et le charme des choses. Délicieux repas tout de même, mais à l’intérieur du bistrot car je refuse de manger dehors dans ces conditions. Tartines de pain Poilâne divines, et en dessert, une crème brûlée aux Carambar avec deux cuillères.
Retour maison. La soirée prend alors une drôle de tournure, pas celle qu’on imaginait ni qu’on voulait. Mais on parle – longtemps, de choses importantes, et j’aime notre bonne volonté, notre sincérité, notre confiance. Si elles n’effacent pas l’amertume, elles agissent dessus comme un baume apaisant. Le lendemain matin, c’est toujours plus proches que nous nous re-éloignons.
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