
Mère l’a fabriquée pendant qu’elle était enceinte de Soeur Cadette, il y a donc un peu plus de trente ans. C’est une oeuvre d’envergure qui a occupé la famille pendant assez longtemps. Il a d’abord fallu trouver des accessoires crédibles aux rois mages: un coffret que Père a fabriqué de ses mains en clinquant de cuivre, un encensoir qu’il a mis des années à dégoter, et à ce jour, Melchior a toujours les mains vides de myrte – et non pas de mitre, n’est-ce pas Soeur Cadette 😉 Chaque automne de mon enfance a été ponctué de longues balades dominicales en forêt pour trouver la mousse et l’écorce de chêne nécessaires à la confection du décor. Il paraît que je traînais les pieds et tirais la tronche un maximum, réclamant qu’on me laisse dans la voiture pour lire, voire qu’on m’abandonne sur le chemin pour y mourir car là vraiment j’en pouvais plus. Si jeune et déjà si peu branchée nature, tss tss. Bref. Quand Soeur Cadette et moi sommes devenues grandes, mes parents ont arrêté de « faire le sapin », mais ils ont toujours monté la crèche. Elle est présente dans tous mes souvenirs de Noël familiaux. Et bien partie pour figurer également dans ceux de la nouvelle génération.
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.