Mais pourquoi Ewan McGregor et Scarlett Johanson (deux acteurs talentueux qui ont fait des putains de bons films jusque là) se sont-ils laissés convaincre d’apparaître dans cette daube? L’approche du tiers provisionnel, sans doute.
Oh, l’idée de base était plutôt séduisante: deux jeunes gens qui vivent dans un complexe aseptisé, avec d’autres survivants de la contamination qui a rendu le reste de la planète inhabitable, s’aperçoivent un jour qu’on leur ment depuis le début et qu’ils sont en réalité des clones voués à servir de matrice ou de pièces détachées à leurs commanditaires. Ils s’échappent et sont confrontés pour la première fois au monde réel, dont les habitants ont des pulsions et des motivations incompréhensibles pour eux.
Y’avait de quoi faire une chouette réflexion sur la notion d’identité, par exemple. Et ben non. Traitez le sujet à la manière hollywoodienne, et après un démarrage plutôt lent (et peu inspiré), vous obtenez la classique et insipide suite de poursuites en voiture + cascades improbables + explosions + coups de feu dans tous les sens. Plus quelques absurdités pour la bonne mesure (quel médecin préparerait une patiente pour une opération majeure en la laissant tout habillée sous sa couverture, et sans voir le flingue qu’elle porte sous son pantalon moulant? quelle crétine paierait 5 millions de dollars pour qu’un clone porte son enfant à sa place, et ferait tuer ledit clone aussitôt après l’accouchement au lieu de le conserver pour un usage ultérieur?). Bref, « The island » est parfaitement interchangeable avec un millier d’autres blockbusters américains: sans âme et sans imagination.
Oh, l’idée de base était plutôt séduisante: deux jeunes gens qui vivent dans un complexe aseptisé, avec d’autres survivants de la contamination qui a rendu le reste de la planète inhabitable, s’aperçoivent un jour qu’on leur ment depuis le début et qu’ils sont en réalité des clones voués à servir de matrice ou de pièces détachées à leurs commanditaires. Ils s’échappent et sont confrontés pour la première fois au monde réel, dont les habitants ont des pulsions et des motivations incompréhensibles pour eux.
Y’avait de quoi faire une chouette réflexion sur la notion d’identité, par exemple. Et ben non. Traitez le sujet à la manière hollywoodienne, et après un démarrage plutôt lent (et peu inspiré), vous obtenez la classique et insipide suite de poursuites en voiture + cascades improbables + explosions + coups de feu dans tous les sens. Plus quelques absurdités pour la bonne mesure (quel médecin préparerait une patiente pour une opération majeure en la laissant tout habillée sous sa couverture, et sans voir le flingue qu’elle porte sous son pantalon moulant? quelle crétine paierait 5 millions de dollars pour qu’un clone porte son enfant à sa place, et ferait tuer ledit clone aussitôt après l’accouchement au lieu de le conserver pour un usage ultérieur?). Bref, « The island » est parfaitement interchangeable avec un millier d’autres blockbusters américains: sans âme et sans imagination.